En plus de trente ans de carrière, Dalida façonne son image comme elle sculpte son corps. Avec volonté. Sans relâche. Jour après jour. Brune, fraîche et pulpeuse à vingt ans, elle se transforme peu à peu, alors que sa carrière évolue et que la maturité arrive, en une blonde sublime, sexy en diable, aux tenues de scène toutes plus recherchées et plus étincelantes les unes que les autres. Symbole de l’élégance féminine par excellence, Dalida irradie sur scène, joue de sa chevelure blond vénitien et dévoile son corps parfait. Voici donc quelques secrets de beauté et de coiffure qui ont fait de Dalida une véritable icône de mode dans les années 70.
Son Maquillage
Italienne née en Egypte, Dalida avait un teint naturellement mat et doré. Aussi
tout son maquillage était-il étudié pour souligner cette tendance plutôt que de la contrarier : « Si je voulais me faire une tête de poupée blonde et rose, cela jurerait vraiment avec mon style !
» expliquait-elle avec humour. Elle utilisait donc un fond de teint ultra-mat beige, très nouveau dans les années 70, qui évitait d’avoir à se mettre de la poudre, et soulignait ses joues d’un
coup de blush compact rouille. Ses yeux étaient maquillés en un camaïeu de brun et de doré du plus bel effet : Dalida commençait par tracer tout le contour de l’œil avec un trait léger de khôl en
crayon marron, à l’intérieur des paupières. Puis elle ombrait la paupière et le côté extérieur de l’œil avec une ombre brun-or irisée, et éclairait son arcade sourcilière d’un coup de fard en
poudre ivoire irisé, légèrement estompé. Enfin, elle maquillait soigneusement ses cils avec un mascara brun, et repassait sur le bout des cils une fois séchés avec un mascara noir pour les
allonger. Dalida portait un rouge à lèvres beige-rosé transparent et très brillant, mais parfois, elle dessinait avec un pinceau le contour de ses lèvres avec une nuance plus soutenue. Le plus
souvent, elle aimait porter son parfum fétiche, « Opium » d’Yves Saint Laurent, une fragrance qui soulignait son côté oriental et méditerranéen sur des notes épicées de mandarine, de jasmin,
d’opoponax et de vanille.
Sa Coiffure
Au milieu des années
60, Dalida, qui est née brune, a décidé d’adopter une couleur blond vénitien très réussie, qui lui allait merveilleusement bien. Elle allait faire refaire ses « racines » toutes les trois
semaines chez son coiffeur, et en profitait pour faire faire à ses cheveux un bain de plantes fortifiantes. Dalida portait ses cheveux longs, rejetés très naturellement en arrière, et plutôt que
de les faire recouper, elle préférait faire effectuer un « brûlage » des pointes par son coiffeur (afin d’éviter qu’elles ne fourchent). Sinon… elle avouait se faire elle-même un shampooing une
fois par semaine : « ça va plus vite que d’aller chez le coiffeur, et au moins, je peux le faire à neuf heures du soir si j’en ai envie ! ». Elle n’omettait jamais de bien rincer sa longue
chevelure (en ajoutant quelques gouttes de vinaigre dans l’eau du dernier rinçage pour la faire briller), et laissait ensuite ses cheveux sécher en se faisant une mise en plis « mexicaine » :
toute la chevelure est enroulée autour de la tête, surmontée de deux rouleaux seulement. Lorsque ses cheveux étaient secs, il lui suffisait de les brosser en arrière… et ils reprenaient leur pli
habituel.