4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 20:34
Avec sa version de « J'attendrai » (le standard des années 30 de Rina Ketty , réorchestré sur un tempo rapide par Tony Rallo et enregistré sous la direction d'Orlando), Dalida devient, dès le début 1976, la première vedette française à se lancer dans le registre disco, ainsi qu'une des toutes premières dans le monde de la musique, au niveau international. Le disque bat les records de ventes lors de sa sortie et occupe, pendant plus d'un mois, la première place du hit-parade national. Ce tube ouvre également la voie à l'album original « Coup de chapeau au passé », composé de classiques d'avant ou d'après-guerre, tels que « Tico-Tico », « Besame Mucho », « Le Petit Bonheur », et même la prestigieuse « Vie en Rose » d'Edith Piaf...

La chanson a d'ailleurs été enregistrée en plusieurs langues (4 langues : français, italien, allemand et espagnol). Ci-dessous, voici un montage composé de plusieurs émissions télévisées où Dalida interprète "J'attendrai" :




J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour

J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid

Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon coeur si lourd
Et pourtant, j'attendrai
Ton retour

J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour

J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid

Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon coeur si lourd
Et pourtant, j'attendrai
Ton retour

Le vent m'apporte
Des bruits lointains
Que dans ma porte
J'écoute en vain
Hélas, plus rien
Plus rien ne vient

J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour

J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid

Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon coeur si lourd
Et pourtant, j'attendrai
Ton retour

Et pourtant, j'attendrai
Ton retour

- Musique -

Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon coeur si lourd
Et pourtant, j'attendrai
Ton retour
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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 18:30

Lors de la réunion annuelle du fan-club, le samedi 1er mai 2010, Orlando a annoncé ou confirmé certains projets concernant Dalida, qui verront le jour dans les mois ou années à venir. Parmi ces derniers :

- À partir du mois de juin, une exposition dans la ville de Moulins, en Auvergne, présentant quelques robes de scène de Dalida (le projet de faire voyager l'exposition de 2007 à travers le monde, puis de créer un Musée à Paris étant toujours d'actualité) ;

- Un DVD consacré aux plus beaux duos de Dalida (le projet du DVD live ayant été interrompu pour problèmes de droits) ;

- En 2012, à l'occasion du 25ème anniversaire de sa disparition, sortie de l'intégrale française et internationale de Dalida en CD, avec remastérisation stéréo pour certains titres uniquement disponibles en mono jusqu'à présent ;

- Sortie d'un parfum "Passionnément Dalida" fin 2010 ou 2011 (voir le prototype du flacon, ci-dessous) ;

- Projet d'un film pour le cinéma, produit par des réalisateurs français et américains, prévu pour 2012 ou 2013 ;

- Pour cet été, sortie de deux titres réorchestrés sur une musique "soft", dont le mythique "Paroles, Paroles...".

 

Prototype de flacon pour le parfum "Passionnément Dalida"

parfumdalida.jpg

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 05:00

Mai2010


En ce lundi 3 mai, cela fait déjà 23 ans que Dalida a décidé de nous quitter. Une pensée pour elle en ce jour de souvenirs... Et comme elle le chantait si bien :


"Notre histoire, c'est l'histoire d'un Amour qui ne finira jamais..."

 

Cimetière de Montmartre, samedi 1er mai 2010

Composition florale offerte par ses fans

mai10.jpg

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 20:28

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Dalida se livre à la presse quelques semaines seulement après sa tentative de suicide. Pour la première fois, avec sincérité et simplicité, elle explique les raisons qui l'ont poussée à faire ce geste.

Propos recueillis par Christian de la Mazière, pour l'édition datée du 29 mars 1967 du quotidien généraliste "France-Soir".


  DALIDA : Je crois que ça y est… Je ne pourrai plus jamais me sentir seule, isolée dans la foule. J’ai le cœur qui bouillonne et cependant un frisson hérisse mes jambes et mes bras. Tout l’amour que l’on m’a prouvé depuis ma mort me donnait la chair de poule… Je ne pensais pas, je ne voulais pas me sentir entourée de tant d’attentions. Pourquoi n’ai-je pas, bien avant, su que je n’étais pas seule… […] Ma vie n’était faite que de futilités. On aimait bien Dalida, on me le disait, on me le souriait, mais je n’y croyais pas tellement. Il est facile, bien sûr, de m’aimer, mais avec un micro devant la bouche, sur une scène. Deux mille personnes sont dans la salle. Ensuite, on applaudit, on vient me féliciter, me dire : « Tu as été formidable », m’embrasser. Mais tout cela n’est qu’un tourbillon, on n’a pas le temps de s’apercevoir que c’est déjà passé. Et, lorsque le théâtre est vide, lorsque les deux mille personnes sont parties, que reste-t-il ? La solitude… Je connais, pour les avoir tant de fois tournées dans ma tête, toutes les voyelles et toutes les consonnes de ce mot. J’ai appris même à conjuguer « solitude » à tous les temps dans quatre langues, à décortiquer le mot, à le réciter à l’envers… […]


Christian de la Mazière : Est-ce la chanson qui a guidé votre geste ?


DALIDA : « Trop, c’est trop. » Un jour, l’expression est venue s’inscrire dans mon esprit, et tout est devenu intolérable. La mort injuste de Luigi Tenco m’a ôté à la seconde même toute envie de continuer. Ce n’est pas la chanson Ciao, Amore, Ciao qui m’a tuée, mais la mort d’un garçon assassiné par sa propre chanson, par le retour de flammes de ce feu qu’il avait allumé pour se réchauffer un petit peu. Lorsque l’on a trente-quatre ans et que l’on ne s’aime pas, lorsque l’on ne se trouve pas, tous les matins, plus jolie que la veille. Lorsqu’on a fait le tour de sa vie et que l’on s’aperçoit qu’elle n’est tissée que d’efforts, de métier, de luttes incessantes, il arrive un jour où tout devient inutile, vain, grotesque. J’ai lutté toute ma vie pour être Dalida. Je représente, je crois, un chiffre d’affaires de 250 millions par an. Je fais vivre cinq musiciens, un régisseur, un attaché de presse, une secrétaire, un sonorisateur, un chef d’orchestre. Je ne suis, je n’étais pas une femme, mais une industrie. Et puis, Luigi Tenco est parti en estafette sans vraiment le vouloir. Et j’ai suivi en le voulant vraiment.


Christian de la Mazière : Comment viviez-vous avant ?


DALIDA : Je saute du coq à l’âne. Tout s’embrouille, c’est vrai. Mais il y a tant de désordre à se remettre en ordre, tant d’angoisses que je voulais cacher, jusqu’au jour où le monde tout entier s’est mis à basculer. Je me souviens, comme s’il ne s’agissait pas de moi, de l’époque où il m’était agréable et chaud, de m’arrêter, ciel aux yeux, sous les branches du genet de Montmartre, de m’arrêter, de regarder, attentive, les progrès qu’un bourgeon qui, chaque matin, sous mes yeux, devenait moins résineux, plus vert, encore plus vert, toujours de plus en plus jusqu’à devenir feuille. Je m’émerveillais d’un nuage flottant à la marge de la fenêtre de ma chambre, je m’étonnais du visage des gens, de leur beauté, de leurs détails… Et puis Tenco est mort. On me disait : « Il fait froid », je disais « Il fait froid » sans en être vraiment persuadée. On me disait : « Tu es gaie, Dali », et j’étais gaie sur commande. Si seulement je pouvais expliquer jusqu’à la moindre virgule de quoi se fabrique ma vie. Qui pourrait soupçonner ce que peut raconter un verre posé sur une table et une salière posée sur une nappe ? C’est un verre ! On a beau consciemment énoncer sa vérité de verre, on ne peut se résoudre à cette simplification.


Christian de la Mazière : Quand avez-vous pensé au suicide ?


DALIDA : Depuis janvier dernier, les objets, un à un, m’ont donné toutes les raisons de croire que je ne pouvais continuer à vivre. Si je parle d’un verre, ce n’est pas le hasard. Un soir, rue Lepic, entourée de mes amis, de mes frères, de Rosy ma secrétaire, nous sommes passés à table. Il y avait une « piperade ». Elle laissait à la surface surplomber la rondelle d’une tomate et les carapaces vertes de deux poivrons. Devant mon assiette, mon verre m’a semblé plus ventru, plus imposant, plus diabolique peut-être… Calmement, en me servant à boire un peu d’eau minérale, je pensais que c’était si facile de boire avec autre chose dans le verre que de l’eau minérale. Ce jour-là, j’ai pensé à Lautréamont qui n’avait écrit qu’un seul livre… Mais pourquoi parler de ça ? Non. Je n’ai pas pensé tout de suite à ce côté intolérable de ma vie ratée, annihilée au profit d’un travail que j’ai toujours aimé plus que moi-même. Car j’ai aimé mon métier comme on aime un amant. Je me réveillais avec lui, dormais avec lui, faisais l’amour avec lui. Dans ma bibliothèque, j’ai négligé de placer Proust, Jean-Paul Sartre, Gide ou Balzac. Sur les rayons, on trouvait le tout dernier micro, une partition, mes disques, les disques des autres chanteurs. Je n’avais pas le temps de lire.


Christian de la Mazière : Êtes-vous décidée à vivre ?


DALIDA : Hier, on m’a offert Ma Vie, de Jung. Je ne pensais pas que l’on pouvait dévoiler, comme il l’a fait, ses angoisses, montrer ses plaies. Je n’ai plus peur de montrer les miennes. Je crois que jamais plus je ne me retiendrai, si j’ai envie de pleurer. […] Je ne le ferai plus, plus jamais je ne tenterai de me supprimer. D’abord, à quoi bon reconnaître la mort puisque je suis morte une fois déjà ? Je n’ai pas offensé Dieu, je ne crois pas, Dieu ne peut pas en vouloir à ceux qui en ont un jour assez de vivre pour de bonnes raisons. Les morts ont davantage besoin des vivants que les vivants des morts. Ce matin, j’ai touché la taie de mon oreiller : elle était lisse, douce… Je ne peux pas expliquer cette douceur, je ne l’avais pas encore remarquée.


Christian de la Mazière : Comment avez-vous voulu mourir ?


DALIDA : […] Je me suis mise en paresse depuis la mort de Luigi Tenco. Ma vie ne représentait rien d’autre qu’une marche sans avenir. Plus rien n’existait vraiment. J’ai voulu mourir sans aucune haine pour moi. J’ai voulu mourir comme on fait un pensum, appliquée, résolue, sans me vouloir vraiment du mal. Je suis morte, je me suis installée à l’hôtel Prince-de-Galles, avenue George V, comme d’autres se rendent, absents, à un dîner qui les ennuie. De l’aéroport à l’hôtel Prince-de-Galles, dans le taxi qui roulait trop lentement, je savais que je ne pouvais plus reculer. […] Froidement, j’ai fait la revue de détails de ma vie. Trente-quatre ans et personne. Mon travail et personne. Une certaine célébrité et personne. Personne, pas d’enfants, pas d’espoir, plus de vingt ans à venir, plus de saisons à regarder, plus rien. Personne, personne, personne… Les cachets trois par trois, l’eau du lavabo dans le verre à dents, trois par trois. Je m’étonne de ce calme, je n’attends rien, ni personne. Dalida solitaire pour la première fois se retrouve telle qu’elle aurait toujours dû être. Solitaire. Le sommeil vient. Après lui, la mort, un autre sommeil plus fort, plus grand.


Christian de la Mazière : Et maintenant ?


DALIDA : Je remercie Dieu aujourd’hui de m’avoir refusée. Je remercie Mme Yvonne Bouteiller, la camériste de la chambre 410, de m’avoir découverte, je remercie mes amis, tous mes amis, ceux qui m’ont écrit, ceux qui m’ont dit « je t’aime » sur trois lignes ou sur plusieurs pages, je remercie les fleurs de ma chambre d’être aussi belles, le ciel de ma chambre d’être aussi clair, ma famille, mon lit… Je remercie chaque atome de ce monde… Je ne mourrai plus jamais. Je veux vivre, vivre, vivre encore et plus fort… puisque Luigi Tenco est mort.


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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 14:23

colettefellous 2010Colette Fellous est écrivain (elle a publié entre autres Avenue de France, Aujourd’hui et Plein été chez Gallimard), productrice à France Culture et éditrice au Mercure de France.


En évoquant son enfance à Tunis, l’auteure raconte la jeunesse égyptienne de Dalida. Elle retrace la vie de l’artiste et y mêle des souvenirs de sa propre mère, grande admiratrice de la chanteuse avec qui elle vécut des heures complices de gaieté et de découragement, de danses improvisées et d’airs fredonnés. Un très beau roman, qui, loin d'être une simple biographie, est à la fois un hommage à l'Artiste et à la Femme, et qui parvient à montrer toute la joie et le réconfort que pouvait - et peut toujours - apporter Dalida à travers ses chansons.

 

« La voix de Dalida est dans ma chambre, elle se pose maintenant sur mes cahiers, sur mon lit, sur l’ordinateur. L’odeur de ses robes, la main qu’elle passe devant ses yeux, ses hanches, ses jeux de cheveux, son rire. "Mais n’oublie pas que ce sera toi qui me conduiras ce soir chez moi, ga-arde bien la dernière danse pour moi..."

On ne peut pas prétendre raconter sa vie, ni chercher à l’expliquer, tout est tellement plus vaste et plus secret qu’un simple récit, on avance presque toujours en somnambule, les yeux grand ouverts, on croit à chaque fois résoudre des rébus, éclaircir des zones d’ombre ou retrouver de vrais élans de bonheur et voilà que tout est déjà fini. On a tourné la tête un peu trop vite, on ne s’est aperçu de rien : en une brassée de secondes le monde s’est éloigné. Vie chansonnette. »


L'un des thèmes récurrents dans le roman de Colette Fellous est celui de la voix de Dalida, cette voix à la fois forte et fragile, sensuelle, qui mêle joie et profonde tristesse. L'auteure décrit d'une façon remarquable ce rapport entre sa voix et son tourment en écrivant :

 

« Seule sa voix était une intime de ce tourment et savait en garder l’empreinte ; elle n’était, au fond, que la servante de sa voix. Elle se voulait reine ; à un moment, elle ne s’est plus sentie que servante, épuisée de servir et navrée de s’en rendre compte. Elle aimait jouer et elle ne voulait pas perdre. La seule façon de ne pas perdre, disait-elle en riant, c’est de ne plus jouer. Et elle l’a fait. »


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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 18:20
En 1977, Gilbert Bécaud écrit et compose pour Dalida une chanson aux paroles évoquant sa première tentative de suicide, dix ans plus tôt. Dans les années 70, le bonheur et la gloire semblent sourir à l'artiste, qui n'hésite pas à les clamer au travers de ce texte autobiographique. Une chanson simple, sans fioriture, que Dalida interprète avec toujours autant d'émotion et de sincérité.

 


Je ne me souviens plus du tout des circonstances
Mais vous m'avez dit :
"Tu as eu de la chance, de la chance..."
La Mort a marché si près de moi
Que j'ai même fait un petit pas
Vers l'autre bord...

J'ai ouvert les yeux : "tiens, la vie recommence..."
J'ai eu dans les yeux d'un coup le ciel immense
De la chance...
Je ne sais pas comment l'expliquer
Mais je me sens miraculée
Et aujourd'hui...

Je suis amoureuse de la vie
Et c'est bon d'embrasser la vie
Chaque minute de ma vie
Je fais l'amour avec la vie
Puisque rien de rien dans la vie
N'est plus important que la vie
Que la vie

Et quand je mets une nouvelle robe
Je mets vraiment une nouvelle robe
Et quand je croque une pomme
Je croque vraiment une pomme
Puisqu'aujourd'hui...

Je suis amoureuse de la vie
Et c'est bon d'embrasser la vie
Chaque minute de ma vie
Je fais l'amour avec la vie
Moi qui sombrait vers l'infini
Je suis là et c'est, Dieu merci,
Pour t'aimer et danser
Toute la vie.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 18:17
C'est dans son dernier album, intitulé "Bled Memory", que Faudel a choisi de rendre hommage à Dalida en enregistrant une version arabo-orientale du célèbre "Bambino".
Rappelons que Dalida en a fait son premier grand succès en 1956, sans s'imaginer l'impact qu'aura sa carrière internationale sur le monde artistique, même un demi-siècle plus tard. En une semaine, elle vend plus de 100.000 disques et devient la première chanteuse à recevoir un Disque d'Or. La France entière "bambine" : en l'espace de quelques mois, "Bambino" traverse les frontières et devient un classique de la chanson franco-italienne...

 

Version de Faudel (2010) :



Dalida interprète "Bambino" en live (1968) :

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 18:39
Extrait de l'émission "Un Taxi à Rome", diffusée le 16 juin 1977, ce passage télévisé met en scène Dalida dans un décor typiquement italien. Dalida, au sommet de son art, nous interprète quelques extraits de ses plus grands succès italiens des années 50 dans leur version française, avec grâce, splendeur, générosité et émotion : une voix suave, délicate et limpide qui nous ramène aux origines de la Chanson avec un grand "C". En bref, 2 minutes 41 de pur bonheur et de nostalgie à savourer avec régal...

"Come Prima" (1958)

Come prima

Tu me donnes tant de joie

Que personne ne m'en donne

Comme toi

Et je reste prisonnière

Prisonnière de tes bras

Come prima

Tu me donnes tant de joie


"Gondolier" (1957)

La, la, la, la

Gondolier,

T'en souviens-tu,

Les pieds nus

Sur ta gondole

Tu chantais

La barcarolle

Tu chantais

Pour lui et moi


"Ciao Ciao Bambina" (1959)

Ciao Ciao Bambina,

Dis-moi je t'aime

Pour la dernière, dernière fois

Dans tes yeux tristes

Tout le ciel pleure

Et moi je pleure

Pleure avec toi


"Romantica" (1960)

Tu es romantica, romantique et bohème

Tu t'en défends parfois

Mais moi, je sais, je sais tout ça

Tu es romantica,

Pour moi


"Bambino" (1956)

Et gratta, gratta sul tuo mandolino

Mon petit Bambino

Ta musique est plus jolie

Que tout le ciel de l'Italie

Et canta, canta de ta voix câline

Mon petit Bambino

Tu peux chanter tant que tu veux

Elle ne te prend pas au sérieux


"Les Gitans" (1958)

{ Extrait musical }


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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 17:24
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A l'occasion du 100e anniversaire de la Journée Internationale des Femmes, la mairie du 18e organise l'événement « Place aux femmes ! », du 8 au 27 mars 2010, un hommage à la mémoire de femmes remarquables dont le nom s'est inscrit sur les plaques de rues, places, squares et autres lieux de l'arrondissement.

 

Qu'elles aient été chanteuses, peintres, militantes politiques ou écrivaines, elles ont marqué l'histoire des femmes et celle de leurs droits. La municipalité vous invite à les rencontrer le temps d'une exposition, d'une table-ronde et de balades urbaines.

 

La journée du 8 mars se déroulera en présence de Daniel Vaillant, maire du 18e, Fatima Lalem, adjointe au maire de Paris chargée de l'Egalité femmes-hommes et Magali Chastagner, adjointe au maire du 18e chargée de l'Egalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations.

 

· Exposition « Place aux femmes ! »

De Suzanne Valadon à DALIDA, en passant par Louise Michel, Suzanne Buisson, Yvonne Le Tac, Mistinguett ou Barbara, cette exposition présentera dix-neuf panneaux dédiés à la mémoire des « femmes illustres » du 18e arrondissement. L'occasion de comprendre les raisons pour lesquelles elles ont laissé une trace dans l'espace public du 18e.

> Du 8 mars au 27 mars à la mairie du 18e (Hall d'accueil / Entrée libre / Horaires d'ouverture mairie)

> Vernissage le 8 mars à 18h30

 

· Table-ronde « Les femmes dans l'espace public »

Autour de ces femmes illustres du 18e, historiens et spécialistes de l'espace public proposeront une réflexion sur la place des femmes dans la ville. Dans le 18e comme ailleurs, l'étude et le recensement des noms de rue donnés à des femmes soulignent leur faible présence dans l'espace public. Depuis quelques années cependant, un travail s'est engagé pour féminiser les noms des lieux publics, notamment à Paris. Intervenants : Danièle Pourtaud, adjointe au maire de Paris, chargée du Patrimoine, Christine Guillemaut de l'Observatoire de l'égalité femmes-hommes (Ville de Paris), Eric Lafon, Musée de l'Histoire Vivante de Montreuil, Christel Sniter, Docteur en sciences politiques.

> 8 mars à 19h30 en mairie du 18e (Salle des fêtes / Inscription au 01 53 41 17 82)

 

· Inauguration d'une place Cécile Brunschvicg et d'une plaque Rosa Luxemburg

La municipalité du 18e a souhaité donner un signal fort en inaugurant, à l'occasion du 8 mars, une place Cécile Brunschvicg, première femme ministre sous Léon Blum et une plaque à la mémoire de Rosa Luxemburg, figure du socialisme révolutionnaire qui vécut dans le 18e lors de son exil parisien.

> 8 mars à 16h : plaque Rosa Luxemburg, 21 rue Feutrier, et à 17h30 : place Cécile Brunschvicg, à l'angle de la rue Boinod et de la rue du Simplon

 

· Balades urbaines

En écho à l'exposition, un dépliant proposant aux Parisiens et aux touristes, deux balades urbaines sur ces lieux de la mémoire féminine, sera distribué dans le 18e à partir du 8 mars. Ces itinéraires proposent un nouveau regard sur Montmartre et sur des quartiers du 18e plus méconnus. Les plans seront disponibles à l'accueil de la mairie du 18e, au Syndicat d'Initiative de Montmartre et à l'Office du Tourisme Paris Anvers.

 

L’ensemble de ce projet a été conçu et réalisé par Sybil Canac, journaliste - écrivaine et Victoria Man, sociologue - journaliste, membres de l’ADIEF (Association pour le développement des initiatives femmes) en collaboration avec la mairie du 18e.


Cet événement présente une bonne occasion de se balader à travers cet endroit riche en culture qu'est Montmartre, ainsi que de découvrir les différents lieux où Dalida a laissé une emprunte résolument indélébile...

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 12:47

Une interview exclusive de Victor Franco

DALIDA dit tout

Dalida n’en finit pas de nous étonner. On n’entend pas parler d’elle pendant quelques semaines, on se demande si elle n’appartiendrait pas à un autre temps, et voilà qu’elle réapparaît, telle le Phénix, encore plus radieuse, encore plus éclatante. C’est exactement ce qui s’est passé depuis le vendredi 7 décembre.
Ce soir-là, elle passait à la télévision dans un show mis en scène par Jean-Christophe Averty. Pendant une heure et demie, elle nous a éblouis, au point que plus de quinze millions de téléspectateurs sont restés vissés devant les images retransmises par TF1, à l’admirer, en brune, en blonde, en châtain, à l’écouter chanter en français, allemand, italien, anglais, hollandais ou arabe. Dès le lendemain, la cassette vidéo éditée par René Château se classait parmi les best-sellers. En même temps, sortait un nouvel album – « Dali » – avec dix nouvelles chansons, très belles, qui ont grimpé tout de suite au « hit-parade ».

 

couv Elle1982b

 

V.F. : Alors, Dalida, vous voulez dire vraiment tout ?


Dalida : Absolument tout.


V.F. : Quels sont vos projets immédiats ?


Dalida : Je pars pour les Emirats du golfe Persique dans quelques heures. Je vais chanter là-bas pendant une semaine. Puis, ce sera l’Allemagne et de nouveau le Moyen-Orient, avec la Jordanie. Vous voyez, cela n’arrête pas.


V.F. :  Même pour les fêtes ?


Dalida : Non, je passerai Noël en famille et la Saint-Sylvestre avec mes amis.


V.F. : Donc, vous ne serez pas seule ?


Dalida : Pas du tout.


V.F. : Qui disait donc que Dalida était toute seule ?


Dalida : C’est vrai, je suis seule parce que je n’ai pour l’instant pas d’homme dans ma vie.


V.F. : Y en a-t-il un en vue ?


Dalida : Hélas ! Je le voudrais bien. Je cherche l’homme de ma vie. J’ai besoin d’aimer. J’ai besoin de passion.


V.F. : Un homme, c’est important ?


Dalida : Dans la vie d’une femme, c’est absolument nécessaire. J’espère retrouver vite l’homme de ma vie.


V.F. : Qui est-il ?


Dalida : Ah ! Si je pouvais le savoir…


V.F. : Comment fait-on pour le rencontrer ?


Dalida : Il faut être disponible.


V.F. : L’êtes-vous, Dalida ?


Dalida : Sincèrement, je l’ignore. Je devrais sortir davantage, aller dans les galas, me montrer un peu plus. Malheureusement, je n’aime guère les mondanités.


V.F. : Vous avez beaucoup aimé, n’est-ce pas ?


Dalida : Oh, oui… Je suis incapable de vivre sans amour.


V.F. : Comment cela se passe-t-il dans votre vie quand vous tombez amoureuse ?


Dalida : C’est extraordinaire. Quand je suis amoureuse, rien d’autre que lui ne compte. Je ne pense qu’à lui, je ne vis que pour lui. Je n’accomplis pas un geste sans le voir et le sentir au plus profond de moi-même. Même sur scène, chacune des chansons que je chante est chantée pour lui. Amoureuse, cela signifie que je suis la prisonnière de l’homme de ma vie, sa prisonnière et sa chose.


V.F. : Comment savez-vous que vous êtes amoureuse ?


Dalida : J’ai le cœur qui bat encore plus vite que d’habitude.


V.F. : N’est-ce pas ce que l’on appelle le coup de foudre ?


Dalida : Je ne suis pas une femme à coups de foudre. Avec moi, ça commence doucement. Je suis romantique, j’aime que l’on me fasse la cour, que l’on se voie, se revoie, de plus en plus tendrement. À présent, la cour à une femme, cela ne se fait plus. C’est devenu : « Tu me plais, viens… » Quel dommage ! La cour, je ne connais rien de mieux pour stimuler les sens, susciter les émotions.


V.F. : Je ne peux croire que l’on ne fait pas la cour à Dalida.


Dalida : On me la fait, évidemment. Cependant, me faire la cour ne suffit pas pour que je tombe amoureuse à tous les coups.


V.F. : Vous est-il arrivé de faire le premier pas vers un homme qui vous plaît ?


Dalida : Oui, bien sûr. Mais, laissez-moi vous dire quelque chose que vous savez sûrement déjà. Généralement, c’est la femme qui choisit et s’arrange pour amener l’homme élu à faire les premiers pas. Toute l’astuce féminine est là, tout l’art de sa séduction aussi.


V.F. : Que vous a donc apporté chacun des hommes de votre vie ?


Dalida : Le premier était un peintre. Il m’a d’abord appris à regarder la peinture, ensuite à l’aimer. Le deuxième adorait la décoration, les meubles anciens. Il m’a inculqué son virus. Un autre homme de ma vie est arrivé avec une montagne de soucis ! Nous les avons résolus ensemble, l’un après l’autre.


V.F. : Et vous, que leur avez-vous apporté ?


Dalida : Beaucoup, en vérité. Je crois que je leur ai surtout apporté ma fidélité et une certaine forme d’équilibre.

 

V.F. : Quelle était leur attitude vis-à-vis de votre métier ?


Dalida : Ils l’ont tous aimé, tous ont essayé de m’aider.


[…]


V.F. : Qu’est-ce qui fait qu’un jour vous cessez d’être amoureuse ?


Dalida : Cela tient sûrement à mon caractère. En chaque homme de ma vie, je recherche mon père ; et quand je m’aperçois que je ne l’ai pas trouvé, le charme se rompt.


V.F. : Avez-vous tellement besoin d’être protégée ?


Dalida : Oh ! Oui… J’ai l’air comme cela très forte, inébranlable, mais dans la réalité, je suis vulnérable. Je suis un être plein de contradictions. Si je n’avais pas une certaine force de caractère et de l’équilibre, je ne serais pas arrivée à mon niveau professionnel. Songez que je tiens la scène depuis vingt-six ans, que j’ai vendu quatre-vingt-cinq millions de disques et que cela continue. Mais en même temps – c’est mon frère Orlando qui le dit – je suis, paraît-il, trop modeste, trop gentille ; je n’ai pas les dents assez longues. J’ai un besoin permanent de me sentir protégée, réconfortée, de retrouver la force de mon père.


V.F. : Parlez-moi de votre père.


Dalida : Il était musicien, premier violon à l’Opéra du Caire. Son grand défaut : une nervosité qui le poussait jusqu’à la violence. Petite, je le détestais à cause de sa violence. En grandissant, je me suis aperçue que ma haine était de l’amour.


V.F. : Freud explique cela très bien… Votre père vous aimait-il ?


Dalida : Oui, beaucoup. J’avais douze ans quand il est mort. Depuis, il n’a cessé de me manquer.


V.F. : Qui, depuis la disparition de votre père, vous a le mieux protégée, enveloppée ?


Dalida : Orlando, mon frère. Evidemment, cela n’a rien à voir avec ma vie privée. Orlando a toujours été très près de moi, même dans ma plus tendre enfance. Il me protège, établit un écran entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle.


V.F. : Êtes-vous une femme de destin ?


Dalida : Le destin, on se le fabrique soi-même à quatre-vingts pour cent. Le reste dépend de divers facteurs extérieurs et du hasard. Même le hasard, je me demande parfois s’il n’est pas le résultat d’une sorte de prise de conscience.


V.F. : Quand vous étiez petite, à quel métier rêviez-vous ?


Dalida : À celui d’artiste. Je ne savais trop si je voulais devenir chanteuse ou comédienne. À la maison, le soir, après le retour de l’école, je reconstituais la classe devant mes parents. J’étais tour à tour la maîtresse, moi-même, chacune de mes camarades, la directrice… J’imitais tout le monde avec leurs voix, leurs gestes.


[…]


V.F. : Comment votre carrière a-t-elle débuté ?


Dalida : En 1956… Dans un bar proche de l’Olympia, trois hommes disputaient une partie de « 421 » : Eddy Barclay, Bruno Coquatrix et Lucien Morisse. Tout à coup, ils ont eu l’idée de jeter un coup d’œil à l’enregistrement, sur la scène de l’Olympia, d’une émission qui s’appelait : « les numéros uns de demain ». Je tentais ma chance cet après-midi-là. Ils m’ont vue. Ce sont eux qui ont décidé de ma carrière : Eddy est devenu mon premier producteur de disques, Lucien mon « Pygmalion » ; Bruno m’a ouvert les portes de son music-hall. Vous connaissez la suite.


V.F. : Pourquoi avez-vous choisi Jean-Christophe Averty pour votre grand spectacle télévisé ?


Dalida : C’est lui qui m’a choisie. Il m’a envoyé son assistant. Puis, nous nous sommes vus. Il m’a dit alors : « Je n’ai encore jamais travaillé avec vous »… On s’est bien entendus.


V.F. : Quand remonterez-vous sur scène ?


Dalida : Au printemps 1986, à Bercy. C’est un projet extraordinaire : Cléopâtre en comédie musicale. Le metteur en scène d’ « Aïda » ; Vittorio Rossi, prendra tout en main. Ennio Morricone se chargera de la musique.


V.F. : Comment Dalida vit-elle ?


Dalida : En harmonie avec elle-même. Dans ma tête se tient un véritable parlement, avec des personnages en perpétuelle contradiction, qui ne sont jamais d’accord entre eux.


V.F. : Cela me paraît extraordinairement compliqué.


Dalida : En effet, mais c’est un excellent système pour aller toujours de l’avant.


V.F. : On dit que vous êtes extrêmement superstitieuse ?


Dalida : Tout le monde le croit, mais c’est faux. Je ne consulte pas les cartomanciennes. Je ne fais pas tourner les tables, ne tremble pas quand un chat noir coupe mon chemin, ne me mets pas dans tous mes états lorsque deux convives se passent la salière de la main à la main. Je n’ai pas peur de porter du vert et l’on peut m’envoyer des œillets.


V.F. : Avez-vous beaucoup d’amis ?


Dalida : J’ai de nombreuses relations, mais peu de vrais amis. Parmi eux, les plus fidèles sont : un journaliste libanais, Samir ; un restaurateur italien de la Butte Montmartre – Graziano – dont l’établissement (Le Moulin de la Galette), se trouve juste en face de chez moi ; une réalisatrice de la télévision, Agnès de la Rive ; un avocat ; Antoine, qui seconde mon frère Orlando ; Denis, un autre journaliste.


V.F. : Que faites-vous lorsque vous rentrez à la maison ?


Dalida : Je lis, regarde des films au magnétoscope ou certaines émissions à la télévision. Je me couche tard. Le dimanche, je réunis mes amis, ils m’appellent la « mamma », parce que je m’occupe d’eux comme s’ils étaient mes enfants. Cela fait vingt ans que je suis leur « mamma ».


V.F. : Vous n’avez pas d’enfants ?


Dalida : Non, c’est mon plus grand regret… À table, je sers tout le monde… C’est une habilleuse – peut-être mon amie la plus proche – qui nous fait à manger… De temps en temps, je m’offre un restaurant oriental – « L’Aliah » de la rue François-Ier.


V.F. : Avez-vous des ennemis ?


Dalida : Forcément. Tout le monde ne peut pas aimer Dalida. Je me souviens de l’un d’eux, qui, vers l’époque où je chantais « Bambino », a écrit : « Nasser n’a pas commencé ses agressions contre la France par la confiscation du canal de Suez. Il nous a d’abord expédié Dalida ! »


V.F. : Etes-vous marquée politiquement ?


Dalida : Pas du tout. Je ne suis ni de droite, ni de gauche. Je chante et m’occupe de mon travail, un point c’est tout.


V.F. : Vous avez tout de même des idées ?


Dalida : Comme tout le monde, mais je ne suis inscrite à aucun parti et ne milite nulle part.


V.F. : On vous a pourtant associée à certains mouvements…


Dalida : C’est une erreur. J’ai, parmi mes amis, des hommes politiques ; je ne partage pas pour autant leurs idées.


V.F. : Pourquoi êtes-vous allée à la manifestation de « Radio NRJ » ?


Dalida : Parce que je suis pour la liberté et la réussite. En France, on n’aime pas toujours les gens qui réussissent. Lorsque j’ai entendu que « NRJ » et d’autres radios libres étaient menacées d’interdiction, je suis descendue dans la rue pour manifester. Cela dit, le grand reproche que je fais aux radios en modulation de fréquence, c’est de ne pas diffuser de chansons françaises. Si cette tendance se maintient, les chanteurs français ne pourront s’exprimer qu’en anglais. Dangereux.


V.F. : Quel est votre plus grand souhait ?


Dalida : Que mon public me garde encore et longtemps dans son cœur.


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