13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 21:13

Et si Dalida avait incarné la célèbre Reine d'Egypte, Cléopâtre, dans une comédie musicale éponyme... ? Voici une petite idée de ce que cela aurait pu donner...

 


La raison voudrait chasser parfois notre pensée 
Lequel de nous n'a pas rêvé de perdre la mémoire ?
Pourtant il faut souvent bâtir avec nos souvenirs
 
L'avenir

La, la, la... 
Valse, valse le monde
 
Danse dans la ronde
 
Dites-moi comment faire pour oublier

Nous sommes toutes les prisonnières de ceux qu'on a aimés 
Toutes les joies qui ne sont plus
 
C'est comme un vide immense
 
Sans toi, je vois s'ouvrir des fleurs
 
Mais pourtant c'est l'hiver
 
Dans mon cœur
 
La, la, la...

Valse, valse le monde 
Danse, danse la ronde
 
Dites-moi comment faire pour oublier
 
Valse, valse le monde
 
Danse, danse la ronde
 
Dites-moi que le soleil reviendra.

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:59

bestofpersempre2010

CD 1 : Aranjuez La Tua Voce ~ L'Ultimo Valzer (The Last Waltz) ~ Bang Bang ~ Quelli Erano Giorni (Those Were The Days) ~ Mama ~ Oh Lady Mary ~ Cominciamo Ad Amarci ~ Stivaletti Rossi (These Boots Are Made For Walkin') ~ Ascoltami ~ La Mia Vita E' Una Giostra (Does Anybody Miss Me) ~ Ciao Amore Ciao ~ Il Silenzio ~ 24 Mila Baci ~ Sola Più Che Mai (Strangers In The Night) ~ Milord ~ O Sole Mio ~ L'Arlecchino Gitano (L'Arlequin de Tolède) ~ Uno A Te, Uno A Me ~ La Canzone di Orfeo ~ Pensiamoci Ogni Sera ~ Dan Dan Dan ~ Gli Zingari (Les Gitans).


CD 2 : Diciotto Anni (Il Venait d'Avoir 18 Ans) ~ Non E' Più Mia La Canzone (Ils Ont Changé Ma Chanson) ~ Vedrai, Vedrai ~ La Colpa E' Tua ~ Tornerai (J'Attendrai) ~ Il Mio Male Sei (Parlez-Moi de Lui) ~ Ciao Come Stai (Ne Lui Dis Pas) ~ Mediterraneo (Soleil) ~ Non Andare Via (Ne Me Quitte Pas) ~ Va Tu Sei Libero (Je Ne Sais Plus) ~ Uomo di Sabbia (Salma Ya Salama) ~ Loro (Eux) ~ Col Tempo (Avec Le Temps) ~ Danza ~ Un Pò d'Amore (Nights In White Satin) ~ Il Sole Muore ~ La Danza di Zorba ~ Le Promesse d'Amore ~ L'Aquilone ~ Gigi l'Amoroso.  


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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 18:25

Nov2010

 

Cimetière de Montmartre : 1er Novembre 2010

 

Nov2010b

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 17:17

jcgenel-livreLe nouveau livre de Jean-Claude Genel, "Dalida : Rencontres Avec Une Etoile", en vente à partir du 4 octobre, est un document rare qui tient moins aux capacités peu ordinaires de l’auteur qu’au souffle mystique qui traverse le récit. Depuis la disparition de Dalida, fan de la première heure, il a gardé un lien privilégié avec son âme. De l’autre côté du voile, il s’est familiarisé avec sa nouvelle énergie et son prodigieux rayonnement. Thierry Savona, rédacteur en chef du magazine "Dalida Forever" et du Site Officiel, l’a rencontré pour en savoir plus sur cette étrange rencontre...

 

Thierry Savona : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire ce livre sur une éventuelle rencontre spirituelle avec Dalida ?

 

Jean-Claude Genel : Quelques années après la disparition de Dalida, j’ai fait des rêves la concernant, que j’ai mis sur le compte de l’émotion et du chagrin, mais cela m’a poussé à écrire un ouvrage sur la mort et le fameux « passage » dans l’autre vie. C’est à cette occasion que des célébrités disparues se sont manifestées pour témoigner. Je dois préciser que, depuis toujours, j’ai accès à un autre monde, que l’on appelle communément l’Au-delà. La première à se confier fut Dalida. Puis, pendant plusieurs années, l’idée de partager plus qu’un témoignage venant d’elle s’est imposée jusqu’à ce que je comprenne qu’il s’agissait d’un souhait de sa part. Cela s’est déroulé lors du contact que je décris dans ce nouveau livre, où j’ai nettement senti sa force venir vers moi. Ce qu’elle voulait me dire a imprégné mon esprit : témoigner sur l’au- delà, décrire l’amour pour sa famille, pour son public et me solliciter comme intermédiaire.

 

Thierry Savona : Avez-vous eu l’occasion de la rencontrer en personne au cours de sa carrière ?

 

Jean-Claude Genel : Non et je le regrette. Je suis un simple admirateur et je ne l’ai vue que sur scène car j’ai assisté à la plupart de ses spectacles à l’Olympia. Je n’ai jamais raté une émission de télévision où elle était mise à l’honneur.

 

Thierry Savona : Beaucoup de gens pourraient être désorientés à la lecture de votre livre. Est-ce une manière de les inviter à une lecture différente, très symbolique ?

 

Jean-Claude Genel : Que des gens soient désorientés me semblerait excessif. Mais, en effet, ils vont lire une « expérience » qui n’entre pas dans un cadre mental « normal ». On n’aborde pas la mort et l’après vie avec la même réflexion qui nous sert à traiter les affaires courantes. Prendre un peu de hauteur est indispensable. Se dire : « Pourquoi pas ! » ouvre notre esprit, permet d’être plus à l’écoute de ce que l’on ressent et de s’interroger. Ce témoignage amènera chacun à faire des liens avec ce qu’il connaît de la vie de l’artiste ou de la femme. A la lumière de ses propos, Dalida nous invite, en quelque sorte, à réfléchir aussi à notre qualité de vie ici-bas.

 

Thierry Savona : Qu’est-ce qui vous fait croire qu’elle vous aurait choisi vous, personnellement, au lieu de quelqu’un d’autre pour vous faire des confidences de l’au-delà.

 

Jean-Claude Genel : En fait, je ne crois rien mais je constate que dès 1995, elle avait choisi de témoigner de son « passage », comme d’autres personnalités. Ce que je sais, c’est que je suis disponible et entraîné à ce genre de contact depuis mon plus jeune âge. J’ai donc obéi spontanément à sa demande et j’en ressens encore un grand honneur. Il faut également penser que, de l’autre côté, la conscience embrasse tout et la question que vous me posez ne peut pas l’être tout à fait en ces termes. A-t-elle vue en moi un « spécialiste » dans ce domaine ? Peut-être a-t-elle considéré que ma réceptivité s’accorderait bien avec la sienne, que je suis suffisamment sensible et honnête pour rester fidèle à ses propos.

 

Thierry Savona : Comment expliquer aux lecteurs que c’est elle qui a toujours décidé de la rencontre entre vous et elle ? Et de quelle manière s’est-elle manifestée ?

 

Jean-Claude Genel : Il s’agit avant tout d’une résonance qui s’est établie entre son âme et la mienne. Je me suis senti sollicité, elle ne m’a jamais rien imposé et j’ai accepté cette aventure en faisant confiance. Je n’ai pas cherché à créer moi-même le contact, c’est elle qui, un jour, a fait sentir sa présence et j’ai su que c’était elle. J’ai été assez réceptif pour sentir et accueillir en moi ses pensées sous forme de phrases qui s’installaient dans ma tête.

 

Thierry Savona : Vous comprendrez aisément que beaucoup de nos lecteurs et admirateurs de Dalida auront le droit de penser que ce livre est le fruit de votre imagination en ayant une démarche mystique. Qu’avez-vous à leur répondre ?

 

Jean-Claude Genel : Eh bien, je les comprends !... Ce qui me garantit l’authenticité des propos recueillis, c’est à la fois la qualité de sa présence qui m’a bouleversé et les mots qu’elle a utilisés, la puissance des idées et la tendresse qui font partie d’elle. Et ça, je ne peux pas l’imaginer ni l’inventer. Ce n’est pas mon langage ou ma manière d’être ni même ma compréhension. Cet amour que j’ai reçu ne m’appartient pas. En lisant, je pense que les gens retrouveront ses intonations et son délicieux accent. De plus, si j’avais inventé tout cela, la logique aurait voulu que le livre sorte à une date anniversaire pour créer l’événement.

 

Thierry Savona : J’en déduis que vous croyez à une vie après la mort ou à l’immortalité de l’âme.

 

Jean-Claude Genel : Je crois à l’immortalité de l’âme depuis tout jeune. Plus tard, j’ai fait des recherches, je me suis beaucoup interrogé à la suite de certaines expériences de conscience modifiée comme on en étudie maintenant dans le domaine des neurosciences. Mon approche du sens de la vie et de l’après vie est à la fois philosophique et pratique. Je lis très peu sur ces sujets, je préfère me fier à mon expérience et celle que Dalida m’a offerte est exceptionnelle.

 

Thierry Savona : Je sais qu’Orlando n’est pas très sensible à ce sujet. A-t-il lu le livre ?

 

Jean-Claude Genel : Il a lu le manuscrit et tout ce que je sais m’a été rapporté par mon éditeur. Il a eu Orlando au téléphone et m’a répété les trois mots qu’il a utilisés : le manuscrit est mystique, cérébral et bien écrit ! Pour moi, ce sont trois compliments. Mystique, parce que Dalida parle d’une spiritualité jamais rencontrée sur terre. Cérébral, parce que son témoignage donne à réfléchir sur le sens de notre quête ici-bas. Personnellement, en réfléchissant à tout ce qu’elle a dit, cela m’a fait un bien immense. Et enfin, bien écrit, parce que le style en revient à Dalida elle-même.

 

Thierry Savona : Vous pensez que d’autres personnes à part vous pourraient rentrer en contact avec Dalida – et dieu sait s’il y en a – et qu’elle pourrait se livrer à des confidences ?

 

Jean-Claude Genel : Beaucoup de personnes peuvent en effet prétendre « entrer en contact » avec l’au-delà. Ce que je constate, c’est que Dalida s’est appuyée sur ma sensibilité et mon expérience spirituelle pour être assurée que je saurais traduire mot pour mot ce qu’elle dirait et mieux la comprendre. En même temps, je ne m’approprie pas l’âme de Dalida. Elle nous parle d’amour. Elle témoigne aussi de sa totale liberté. Ce livre est avant tout le fruit d’une demande exaucée. J’ignore s’il y aura une suite et, s’il devait y en avoir une, si Dalida me solliciterait à nouveau.

 

Thierry Savona : Que représentent aujourd’hui pour vous le succès et l’amour que Dalida continue à susciter à travers le monde, 23 ans après sa disparition ?

 

Jean-Claude Genel : Dalida a toujours autant d’admirateurs parce qu’elle a su toucher un public considérable à différentes époques. Elle est l’affirmation de la beauté et de l’amour, c’est ce qui la rend universelle et digne d’une légende. Grâce à Orlando, Dalida continue de passionner, d’émouvoir et elle-même en est profondément reconnaissante. Elle le dit à plusieurs reprises dans le livre et remercie son frère en disant simplement : je l’adore. Elle est parfaitement consciente de ce qu’il a fait depuis son départ et son témoignage est une manière d’honorer son public, de lui dire : « Je suis avec vous, différemment, mais mon amour n’a pas changé et mon respect reste le même. Je vous suis fidèle ».

 

 

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 20:23

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Dalida fait partie de la bande originale du film "Les Amours Imaginaires" de Xavier Dolan, sorti en France le 29 septembre 2010. Elle y interprète la superbe version italienne de "Bang, Bang", enregistrée en 1966.

 

 

Genre : Drame
Durée : 01h35min
Année de production : 2009
Distributeur : MK2 Diffusion
SynopsisL'histoire de Francis et Marie, deux amis qui, épris de la même personne, se livrent à un duel malsain pour la conquérir. De rendez-vous en rendez-vous, la tension monte et, bientôt, chacun interprète de manière obsessionnelle les comportements ambigus et destructeurs de l'objet de leur désir.


Critique du NouvelObs :

 

Que ceux que l’égotisme hystérique de son premier film, "J’ai tué ma mère", avait irrité baissent la garde ; Xavier Dolan, 21 ans, s’adresse ici à l’amoureux transi qui est en chacun de nous. L’histoire tient sur un mouchoir : meilleurs amis, Marie (Monia Chokri, retenez bien son nom) et Francis (Dolan) s’éprennent de Nicolas (Niels Schneider), bellâtre charmeur dont l’inconséquence n’aura de cesse d’entretenir leurs fantasmes de plus en plus conflictuels. Thème classique de l’illusion amoureuse auquel Dolan insuffle une fraîcheur inédite. Il pointe avec acuité et drôlerie le désordre contemporain des sentiments, l’enrobe de sa mise en scène pop et maniérée, patchwork ultrastylisé en apesanteur entre ancien et moderne, romantisme et autodérision, pose érudite et esthétique de roman-photo, Musset et Dalida… Et nous offre un bonbon acide et coloré sur cette chose fragile qui s’écrit avec un grand A.

 

~ Nicolas Schaller ~

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 17:38

Dans cet article du Figaro publié le 16 août dernier, Christian Authier, essayiste, romancier et journaliste français, propose une ébauche de réponse à la question "Que Dalida serait-elle devenue si elle n'avait pas mis fin à ses jours en 1987 ?" 

Il nous signe un texte précis, très bien construit, troublant de vraisemblance et avant tout respectueux de la personnalité de la Femme et de l'Artiste qu'était Dalida.

 

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Des indiscrétions en avaient fait état dans la presse durant l'été, mais lorsque Dalida sortit un nouvel album, "Ciel Immense", le 9 octobre 1988, l'effet de surprise fut tel que même les fans eurent du mal à croire que leur idole revenait parmi eux. Depuis sa tentative de suicide un an et demi auparavant, Dalida était devenue invisible, échappant même aux paparazzis les mieux informés. En ce dimanche 2 mai 1987, c'est son frère Orlando qui l'avait découverte inconsciente dans la chambre de son appartement de la rue d'Orchampt à Montmartre. "La Diva", ainsi qu'il l'appelait, n'avait pas répondu à ses coups de fil. De la fin de la matinée au milieu de l'après-midi, le message du répondeur téléphonique se déclenchait. À partir de dix-sept heures, la tonalité indiquait la ligne occupée. Orlando et la garde rapprochée savaient que la vedette traversait l'une de ces dépressions où les nuits de souffrance semblent insurmontables, où l'on pleure bêtement les deux bras sur la table et où la vie suspendue ne tient plus qu'à un fil. Dalida macérait dans les eaux grises du vague à l'âme, fuyait les vivants, avait même abandonné le rituel des dîners du dimanche soir chez elle où les amis choisis n'offraient guère de prise à la mélancolie. Elle refusait de se rendre chez le coiffeur malgré ses cheveux trop longs qui lui donnaient un air de sauvageonne. "Alors, cela veut dire que c'est fini", avait tranché l'un de ses intimes en apprenant ce caprice et devinant derrière l'anecdotique un plus grave abandon. Le téléphone et le répondeur débranchés, c'était un autre signal. Plus urgent. Orlando déboula vers dix-neuf heures à l'appartement de sa soeur, dont il avait les clés, et la sauva en alertant le Samu.

 

Dix jours dans le coma dus à l'absorption massive de barbituriques puis une longue hospitalisation avant une convalescence inévitablement chargée d'antidépresseurs, "Dali" n'était pas prête à remonter sur cette scène où elle avait annoncé, naguère, en chantant, qu'elle voulait y mourir. Au cours des mois qui suivirent cette nouvelle tentative, seul le premier cercle fut au courant de la mise au repos dans une campagne de France où aucun journaliste ne put la débusquer, à Morterolles, chez Pascal Sevran. Le silence des siens la protégeait du bruit du monde, mais pendant ce temps Orlando préparait l'unique remède pouvant redonner vie à sa soeur.

 

avatar119nc8Ce fut "Ciel Immense", album concocté en secret entre mai et juillet 1988 à New York. Le producteur Mick Lanaro, qui avait relancé un peu plus tôt Claude Nougaro avec "Nougayork", fut mis à contribution. Accompagné du claviériste et compositeur Philippe Saisse, du bassiste Marcus Miller et de quelques autres, il concocta dix chansons mariant une modernité synthétique et électrique à une épure jazz. Quatre compositions originales complétaient de nouvelles versions de titres de Dalida, dont "À Ma Manière" ou "Tables Séparées", et une reprise du standard "She Was Too Good To Me", chanté avec Alain Delon. Le résultat était stupéfiant. Aussi à l'aise sur les rythmes funky que sur les ballades au piano, la voix de Dalida séduisit des centaines de milliers de fans, anciens et surtout nouveaux.

 

Lors du premier concert donné à l'Olympia au printemps suivant, le Tout-Paris se pressait. Dans les loges, après le spectacle, François Mitterrand fendit la ruche des amis et des courtisans pour saluer la diva. À ses côtés, le président reconnu Christian de La Mazière, compagnon fidèle de la chanteuse, dont il avait été un temps l'imprésario.

 

- Cela faisait longtemps, cher ami... À quand une suite au "Rêveur Casqué" ? Votre livre était remarquable. Toute une époque...

- J'y songe, Monsieur le Président, j'y songe...

 

Les deux hommes se revirent à l'Elysée quelques semaines plus tard, lorsque le président remit à Dalida les insignes de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Un autre enregistrement attendait Dalida à partir de janvier 1990, entre Paris et Los Angeles, pour un album d'hommage à la musique brésilienne, ponctué de duos - "O Que Sera" avec Chico Buarque, "Que Reste-T-Il De Nos Amours ?" avec Joao Gilberto, "Ponta De Areia" avec Milton Nascimento - et de compositions originales signées notamment par de jeunes talents comme Art Mengo et Jean-Louis Murat. Un triomphe commercial et critique consacra "Milagres". Dalida n'était plus seulement une grande chanteuse populaire, mais une icône arty dont l'aura fut renforcée par la série de concerts qu'elle donna deux années suivantes avec un quartette (batterie, contrebasse, guitare acoustique, piano) de haut vol. Les concerts s'achevaient par "Il Venait d'Avoir Dix-Huit Ans" et "Avec Le Temps", où elle était accompagnée seulement du piano. Au Carneggie Hall de New York, le 10 mai 1992, Herbie Hancock remplaça son pianiste habituel sur ces derniers titres.

 

76kj31tComblée par ce renouveau musical, l'artiste revint alors au cinéma. À la surprise générale, on la vit devant la caméra de Jean-Luc Godard dans "Spectacle(s)" où elle incarnait un personnage inspiré de Maria Callas, puis dans un remake du "Gloria" de John Cassavetes dirigé par Alain Corneau. Là encore, la critique salua ses performances et le public suivit. Elle retrouva la Calabre de ses parents pour tourner un film de Nanni Moretti, et sa composition de prostituée vieillissante amoureuse d'un client lui valut la palme de la meilleure actrice à Cannes en 1995, presque dix ans après son rôle dans le "Sixième Jour", de Youssef Chahine. Lorsque "Rien Qu'un Soupir" sortit sur les écrans français en septembre, Orlando diffusa un communiqué annonçant que sa soeur prenait une année sabbatique et demandait aux médias de respecter sa volonté de retrait de la vie publique. Des journaux suggéraient une nouvelle dépression ou une maladie, hypothèses que sa seule apparition publique pendant cette période, lors des obsèques de François Mitterrand, ne vint confirmer ni infirmer. De plus, la retraite de Dalida se prolongea au point de sembler définitive. Les planques des journalistes devant son appartement ne donnaient rien. Les très rares allées et venues accréditaient la thèse de son départ de Montmartre.

 

La machine à rumeurs se mit en branle. On évoquait la fuite dans une secte, l'internement dans un hôpital psychiatrique, une opération de chirurgie esthétique l'ayant défigurée et décidée à ne plus se montrer en public... Au fil des ans, les rumeurs - désormais propagées et amplifiées par la Toile - se firent plus délirantes encore : suicide, enlèvement... Des émissions de télévision se penchaient régulièrement sur le "mystère Dalida", recyclant les mêmes entretiens et les mêmes images. On voyait souvent des extraits de l'émission "Sacrée soirée" de 1992 et les larmes de la star quand Jean Sobieski, Arnaud Desjardins et Alain Delon firent leur apparition surprise et que l'acteur chanta "Les Hommes de Ma Vie". Des photographies circulaient et montraient des silhouettes plus ou moins ressemblantes situant Dalida au Caire, dans un monastère de Calabre ou à New York. De fait, il fallait se contenter de ces ultimes clichés du 11 janvier 1996, à Jarnac, où elle était apparue avec son chapeau à voilette et des lunettes noires. De son côté, Orlando n'évoquait plus en public sa soeur, sinon pour indiquer qu'elle seule déciderait ou non de se montrer et de s'exprimer. La même réserve chez ses amis comme Max Guazzini, Pascal Sevran ou Bertrand Delanoë pouvait laisser penser que rien de tragique ne lui était arrivé. D'ailleurs, des blogs et des sites de fans préféraient croire que la star avait enfin trouvé le grand amour et surtout le moyen de le protéger des feux de la rampe et des tragédies qui eurent raison de nombre de ses passions.

 

Dalida avait réussi, mieux encore que Greta Garbo ou Salinger, à se retrancher du monde. Or l'époque n'aimait pas le mystère, le retrait, le silence. Voyeuriste et obscène, elle réclamait la transparence, la confession publique, l'exhibition. Après avoir dédié tant d'années de sa vie au spectacle, à la musique et au cinéma, Dalida s'était éclipsée et, défi suprême, sans donner la moindre explication. Cette réclusion volontaire faisait enrager la presse people, la télévision, Internet, le grand bazar techno-marchand. Il restait le plus important : les chansons et les films de Dalida.

 

Pour ma part, j'ai parlé à deux reprises à Dalida depuis sa disparition lors de longues conversations téléphoniques. La première fois, au printemps 2002, alors que j'avais publié un an auparavant une biographie d'elle. La dernière fois en janvier 2008. Elle avait fêté quelques jours plus tôt son soixante-quinzième anniversaire. Ce qu'elle m'a dit restera entre nous. Qu'est-ce que vous attendiez ? Que je déballe mon petit tas de secrets pour satisfaire votre curiosité, passer à la télévision ou décrocher un contrat d'édition ? Je pense pourtant savoir où elle vit précisément. Vous n'êtes pas obligé de me croire. D'ailleurs, je m'en fiche. Evidemment, je ne suis pas le seul à connaître la vérité, mais ce mur de silence auquel nous nous plions et que nous confortons est notre plus belle récompense. Si vous imaginez que l'un de nous va cracher le morceau, c'est que vous nous connaissez mal. Vous n'aurez pas Dalida vivante. Elle vous a tout donné puis a disparu. Passez votre chemin.

 

figaro1408

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 17:50

En cette période estivale, voici quelques extraits du documentaire "Dalida : Le Grand Voyage", réalisé en 1997 et diffusé sur la chaîne Arte. On y retrouve des images d'archives, souvent rares et exceptionnelles, parfois très intimistes, de la star, mais aussi de la femme, qui se raconte au fil des interviews. De sa maison de Montmartre jusqu'au Japon, on peut également y découvrir des images d'archives totalement inédites de Dalida en vacances dans sa villa de Corse, de quoi ravir les amateurs de l'Île de Beauté...


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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 13:47

 


Visitez le Site Officiel :

In the land of the sunshine

People know how to groove

Making emotion

Believing in what they do

 

Kalimba de luna

Take me tonight

Show me the way

To get right on time

 

Hé, oh

La peau Caraïbo

Hoo, ah

Sientele intalos

Hé, oh

Kalimba de luna

Hoo, ah

Sientele intalos

 

La peau Caraïbo

Je danse et j'ai chaud

Comme un guérillero

Aux yeux de brasero

Hé, hé, hé, hé, héééééé

 

Oh Mama oh

 

Hé, oh

La peau Caraïbo

Hoo, ah

Sientele intalos

Hé, oh

Kalimba de luna

Hoo, ah

Sientele intalos

 

Kalimba de luna (x4)

 

{Parlé (x2)} :

Cette voix que je voie, c'est la Kalimba

Cette main que je tiens, c'est la Kalimba

Ces chemins d'où je viens, c'est la Kalimba

Cette école de la vie, c'est la Kalimba

 

In the land of the sunshine

People know how to groove

Hé, hé, hé, hé, héééééé

Oh Mama oh

 

Hé, oh, hé

Oh, hoo, ah

 

Hé, oh

La peau Caraïbo

Hoo, ah

Sientele intalos

Hé, oh

Kalimba de luna

Hoo, ah

Sientele intalos

 

Oh, hé

Oh, hoo, ah

Hé, oh, hé

Oh, hoo, ah


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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 17:27

Dans les bacs, le 12 juillet...

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DALIDA, une fois de plus, crée l'événement de l'été avec « LES TUBES DISCO DE DALIDA, KALIMBA DE LUNA ». Le tube de 1984 « Kalimba De Luna » revu et remixé au goût du jour avec des rythmes endiablés et ensoleillés. Le meilleur remède contre la crise pour vous faire passer un été chaud, chaud, très chaud...

L'album « KALIMBA DE LUNA » est un savant mélange de remixes et de titres originaux de ses plus grands succès dance et disco qui feront le bonheur de tous. L'album se compose de 16 chansons, dont un titre bonus : la version longue de "Kalimba De Luna (Balearic Mix)". Les dix premiers titres sont des versions dance ou réactualisées de certains de ses grands succès (pas forcément disco, cf. "Petit Homme" ou "Salma Ya Salama"), incluant les deux nouvelles versions de "Kalimba De Luna", déjà programmées pour les radios et les discothèques en France, tandis que les 5 suivantes sont les versions originales de ses plus grands tubes disco, qui restent indémodables et mythiques.

DALIDA : La Légende continue...

TRACKLIST

1. Kalimba De Luna (Balearic Mix 2010)

2. Kalimba De Luna (Summer Mix 2010)

3. Americana (Remix)

4. La Feria (Remix)

5. Amor, Amor (Remix)

6. Petit Homme (Remix)

7. Femme Est La Nuit (Remix)

8. Salma Ya Salama [Sueño Flamenco, Version Hispano-Egyptienne] (Remix)

9. Là-Bas Dans Le Noir (Techno Remix)

10. L'Amour Qui Grandit (Remix)

11. J'Attendrai (Version Originale)

12. Besame Mucho (Version Originale)

13. Rio Do Brasil (Version Originale)

14. Laissez-Moi Danser [Monday, Tuesday] (Version Originale)

15. Gigi In Paradisco (Version Originale)

BONUS TRACK

16. Kalimba De Luna (Balearic Mix Extended 2010)

 

Ecoutez "Kalimba De Luna" (Balearic Mix 2010) :

 

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 09:48
expodiva2010

À Moulins, en Auvergne, le Centre National du Costume de Scène rend hommage à la figure de cette prima donna parée d’une aura magnétique, exerçant une fascination sur les publics, qu’est la Diva, à travers une exposition intitulée « Vestiaire de Divas », du 5 juin au 31 décembre 2010.


  A l'origine, pour les Romains, puis pour les Italiens, la « Diva » est une « déesse ». A l'aube du XIXe siècle, elle descend sur terre sous les traits d'une cantatrice dont le talent, la virtuosité et la personnalité forment un cocktail détonnant qui nourrit un succès et une popularité sans pareil. Son public va bien au-delà du cercle des amateurs, et lui voue un culte passionné. Et ce n'est pas un hasard si la « Diva ex machina » apparaît sur la scène lyrique à l'heure du déclin du chanteur masculin, le castrat, aussi appelé « divo », adulé jusqu'alors par toutes les cours européennes.

 Fortes de l’intense ferveur et de l’engouement délirant de leur public, les Divas ne cessent de se démarquer. Sur scène, elles imposent leurs choix artistiques : rôles, rythmes et tempi, partenaires, mises en scène, et bien sûr costumes. Natures de feu et de diamant, elles brillent et brûlent les planches dans des robes luxueuses, parées de bijoux.

 L’exposition « Vestiaire de Divas » présente une centaine de costumes et accessoires portés par les plus grandes interprètes de la scène française et internationale, de la fin du XIXe siècle à nos jours : chanteuses d’opéras, actrices, meneuses de revue, stars de la chanson française…

 Somptueux tissus, riches broderies, perles et paillettes, fourrures, plumes et pierres précieuses rivalisent d'éclat. Les costumes sont prétextes à une débauche d’ornements pour magnifier l'apparence des Divas. Peu importe le rôle qu’elles interprètent, à la scène comme à la ville. Lorsqu’une Diva apparaît, au sortir d’une limousine, sur le pont d’un yacht, la passerelle d’un avion ou le balcon d’un hôtel, elle est toujours sous les feux de la rampe, toujours sur scène. Rien n’est jamais de trop pour éblouir et séduire.

 Mais l’histoire est parfois faite de légendes. N’est pas Diva qui veut ! Il faut du talent, du travail, du courage, de la générosité et cet indéfinissable quelque chose en plus, qui magnifie une artiste, lui fait brûler les planches et donner au public un aperçu du paradis.

 Loin, très loin des clichés, un des traits les plus marqués de nos Divas modernes est bien souvent l’humilité face à leur art et à ceux qui y participent, chefs d’orchestre, metteurs en scène, costumiers, partenaires…

   L’exposition présentera la vision de quelques grands couturiers d’aujourd’hui pour ces Divas modernes, avec entre autres les costumes créés par Christian Lacroix pour Renée Fleming au Metropolitan Opera, New York ; par Maurizio Galante, dont ceux portés par June Anderson pour le défilé de Haute Couture en janvier dernier ; ou ceux créés par Frank Sorbier pour « La Traviata », dans la mise en scène d’Henry - Jean Servat pour « Opéras en plein air »…

  L’exposition montrera aussi des accessoires, bijoux, coiffures, chaussures, nécessaires à maquillage, malles de voyages (dont certaines fabriquées tout exprès par la maison Vuitton)… et tant d’autres effets et objets indispensables à l’aura des divas, évoquant leurs légendes dorées.

 

 

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Dalida est la seule Diva à disposer d’une salle équipée d’un écran géant, sur lequel sont diffusés des clips présentant les neuf robes qui, au même moment, défilent sur un présentoir. Voici les photos et les descriptions de chaque tenue exposée :


"Dalida savait parfaitement habiller son corps à la ville et à la scène. Au cours de sa carrière, elle a toujours choisi des couturiers et des costumiers qui convenaient à son style, en accord avec les critères de la mode quand elle ne les créait pas. Formes et matières de ses tenues sublimaient son corps et avantageaient la danse qu'elle pratiquait dans ses spectacles. Tous ses vêtements, comme ses archives, écrites, iconographiques, cinématographiques et sonores, ont été conservés par son frère, Orlando, qui veille sur sa mémoire. Précieux pour l'histoire de la Diva, star internationale, pour l'histoire du spectacle et de la mode, ce fonds est aussi un témoignage inestimable sur l'histoire de la société dans ces années de profonde mutation."

 

Robe de Jean Dessès pour

Robe de Jean Dessès pour "Bambino", 1958.

Robe courte bustier en velours rouge, à jupe froncée et juponnée, portée par Dalida pour son premier récital à Bobino en 1958 et pour la célébration de ses vingt-cinq ans de carrière en 1981 à l'Olympia.

Robe de Pierre Balmain pour "Ciao, Amore, Ciao", 1970 en Italie à Naples. Robe blanche.

"En se rapprochant du couturier Pierre Balmain, en lui confiant le soin de lui confectionner des tenues de scène très simples, Dalida choisit le chic comme seule ligne de conduite. [...] Sous les doigts de Pierre Balmain, elle se transforme. Elle devient plus femme. Le vêtement est une parure qui lui sied parfaitement, à la scène comme au cinéma."

Robe de Pierre Balmain pour
Robe de Pierre Balmain pour

Robe de Pierre Balmain pour "Il Venait d'Avoir Dix-Huit Ans", 1974.

Robe blanche avec buste brodé de perles, strass et paillettes.

Robe pour "Gigi l'Amoroso", 1974. Robe noire. Robe pour
Robe de Loris Azzaro pour

Robe de Loris Azzaro pour "J'Attendrai", 1976.

"Un autre couturier très important fait son entrée dans l'histoire qui lie Dalida à la mode. C'est Loris Azzaro. Ses robes du soir au plus près du corps semblent avoir été faites pour elle. Elle ne s'y trompe pas et adopte très vite ce tout nouveau couturier. Or, argent, noires, toujours plus somptueuses, plus sexy et parfaites, elles poussent Dalida très doucement vers l'éclat des projecteurs et la vague disco. Ces robes d'une finesse extrême en mousseline de soie, ou en crêpe satin de soie, ne supportent aucun défaut chez la personne qui les porte."

Pantalon, tunique et ceinture pour "Salma Ya Salama", 1977, qu'elle a ramené de Turquie. Pantalon, tunique et ceinture pour
Robe de Michel Fresnay, Mine Barral Vergès pour Robe de Michel Fresnay, Mine Barral Vergès pour "Laissez-Moi Danser", 1980, Palais des Sports. Robe blanche à lamelles garnies de plumes jaunes-orangées.

Robe de Michel Fresnay, Minne Barral Vergès pour "Je Suis Malade", 1981. Robe noire et argent.

"À partir de 1978, Dalida fait dessiner ses tenues de scène par le costumier Michel Fresnay. Elles sont somptueuses, brodées et pailletées, d'un grand art de couture. En 1980, le show du Palais des Sports reste le summum en matière de féerie vestimentaire. Les tenues sont toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Michel Fresnay et la couturière Mine Barral Vergès, qui réalise toutes les tenues de scène du Palais des Sports en 1980, ainsi que les robes de show des émissions télévisées des Carpentier, font porter à Dalida des ensembles très colorés, des jaunes, rouges, fuchsia ou or qui tranchent avec le reste de ses habits. Tout est conçu pour que le vêtement n'entrave pas le mouvement rapide des jambes et du corps tout entier. Chaque pièce unique est un modèle du genre qui demandait au moins 300 heures de travail."

Robe de Michel Fresnay, Minne Barral Vergès pour
Tailleur pailleté noir et chemise rouge de Michel Fresnay pour Tailleur pailleté noir et chemise rouge de Michel Fresnay pour "À Ma Manière", 1980, pour l'émission télévisée tournée au Centre Pompidou, à Paris. Cette robe a été créée pour la soirée de réception, donnée en son honneur dans les jardins du Louvre, le soir de la première du Palais des Sports en 1980.

Disque de diamant remis à Dalida en 1981 à l'Olympia, pour récompenser ses 25 ans de carrière et ses millions de disques vendus à travers le monde. Dalida est la première artiste au monde à recevoir un disque de diamant, trophée qui a été inventé pour elle. 

Trois paires de chaussures à exemplaires uniques, créées par de grandes marques pour accompagner ses tenues de scène haute couture. 

Disque de diamant (1981) & trois paires de chaussures haute couture pour accompagner ses tenues

Disque de Diamant 1981

Source des images : Site Officiel Dalida

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